Blé Des pistes pour alléger le poste "implantation"
Réduire le parc matériel en changeant son mode d'implantation du blé permet de diminuer les charges de mécanisation et de main-d'oeuvre.
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Les charges de mécanisation et de main-d'oeuvre représentent 45% des charges du blé, soit 400 euros par hectare. Parmi les charges de mécanisation, le tracteur et la moissonneuse-batteuse sont les postes les plus coûteux, suivis de l'ensemble travail du sol-semis. «Une possibilité pour diminuer le coût d'implantation du blé est de modifier le mode d'implantation en supprimant le labour», souligne Jérôme Labreuche, spécialiste agro-équipement à Arvalis. A partir d'une exploitation-type (200 ha, 1 UTH, rotation colza-blé-orge de printemps) avec trois tracteurs (180, 150 et 120 ch) et une implantation avec labour et semoir classique pour un coût de 220 €/ha environ, Arvalis a simulé l'impact du passage à d'autres modes d'implantation sur les charges (tracteur, travail du sol et semis, main-d'oeuvre sur la traction à 10 €/h et coûts des herbicides non sélectifs).
Supprimer un tracteur
«Le passage du labour systématique à un labour deux ans sur trois ou à un labour superficiel, voire au non-labour avec un matériel de semis classique tout en gardant les trois tracteurs ne permet pas de diminuer les charges de façon significative. En revanche, en soulageant le pic de travaux à l'automne, la suppression du labour peut permettre de se séparer du tracteur de 180 ch: les charges d'implantation sont réduites de 40 €/ha environ par rapport à la situation de départ et le capital investi est lui diminué de 400 €/ha (voir le graphique). Cette suppression intervient surtout lors du renouvellement», explique Jérôme Labreuche.
Utiliser un semoir spécifique
Des réductions sont encore possibles en investissant dans un semoir spécifique à deux rangées de disques: le travail du sol est réduit à un passage de déchaumeur à disques indépendants, voire supprimé. L'économie par rapport au semis classique sans labour est de 40 à 50 €/ha tout en diminuant le capital investi. «Le semis direct sans déchaumage peut cependant poser quelques soucis d'implantation pour le colza, gêné par les pailles.» L'itinéraire d'implantation le moins coûteux (120 €/ha), qui permet en outre de gérer le problème des pailles, est obtenu en installant un caisson de semoir sur un déchaumeur à dents ou à disques pour un investissement de 20.000 à 25.000 euros. «Cette simulation donne des pistes de réflexion, précise Arvalis. L'effet du non-labour est cependant variable d'une exploitation à une autre: il y aura un gain à la clé s'il y a une réduction significative du capital investi (la réduction du nombre de tracteurs est un facteur clé) et du temps de travail.»
Densité de semis: des économies possiblesDes réductions de charges sont aussi possibles au niveau des semences. La densité de semis peut ainsi être réduite jusqu'à 250 gr/m² en craie et 180 gr/m² en limons sans trop de risque: avec 175 pieds/m² à la levée, la perte de rendement n'est que de 4% par rapport au rendement maximal. Passer de 320 gr/m² à 180 gr/m² permet une économie de 20 euros/ha environ à laquelle s'ajoute une réduction du ri sque de verse, de piétin verse et de septoriose. |
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